Le collège MAROC-HUCHEPIE, construit en 1969 et reconstruit en 2019 s’appelle désormais: Pierre-Gilles de Gennes.
Retrouvez dans cet article une petite biographie de Pierre-Gilles de Gennes. Et pour les nostalgiques, l’histoire de l’ancienne dénomination « collège Maroc Huchepie »
Qui est Pierre-Gilles de Gennes?
Directeur de l’Ecole supérieure de physique et chimie de Paris, Pierre-Gilles de Gennes déteste les barrières qui entravent la quête de la connaissance. Partisan de l’interdisciplinarité, sensible aux applications industrielles, ce professeur au Collège de France passe d’un sujet à l’autre avec un égal bonheur.
Né en 1932 à Paris il commença ses études supérieures à l’Ecole Normale Supérieure de Paris et travailla ensuite comme Ingénieur de recherche au Commissariat de l’Energie Atomique. Il obtient en 1957 le titre de Docteur en Sciences : sa thèse porte sur les aspects théoriques de la diffusion des neutrons dans les milieux magnétiques. De 1961 à 1971, Pierre Gilles de Gennes est professeur à la Faculté des Sciences d’Orsay et en 1971, il est nommé professeur au Collège de France.
Il poursuit des travaux remarquables sur les phénomènes d’ordre dans des milieux complexes. L’importance de ces travaux lui vaudra d’être nommé Membre de l’Académie des Sciences en 1979 et d’être reconnu comme l’un des pionniers de ce que lui même désigne souvent comme la physico-chimie de la matière molle. Ses contributions marquantes dans des domaines très variés (magnétisme, supraconductivité, cristaux liquides, polymères, etc.) lui ont valu le prix Nobel de physique en 1991.
Ce scientifique d’exception a été le premier à s’attaquer à des problèmes de transition ordre-désordre dans des matériaux aussi complexes que les polymères, les gels, les cristaux liquides et plus récemment la matière granulaire.
(Sources: Futura Sciences)
D’où venait le nom « Maroc Huchepie »?
Imaginez qu’avant, à la place de notre collège, se trouvait une ferme, nommée Huchepie, peut-être parce qu’elle attirait beaucoup de pies et que celles-ci « huchaient », c’est-à-dire criaient en ancien français.
Le nom Maroc a été donné à tout le quartier. C’est là que la gare de triage fut installée en 1911-1912. C’était une zone de lande sablonneuse, laquelle est éloignée du centre ville. A cette époque des troupes françaises participaient aux combats au Maroc, pays qui semblait loin aussi. Se rendre au Maroc c’était un peu aller se perdre au bout du monde, cette expression peut être rapprochée de « aller à Tataouine les bains » Et c’est ainsi qu’un homme d’équipe de la gare centrale du Mans, à qui on demandait en 1913 des nouvelles d’un wagon, se serait écrié : « oh, il est au diable, là-bas, au Maroc. » Il désignait par cette expression la gare de triage qui conserva cette appellation. L’anecdote est attestée dans le Bulletin de la Société d’Agriculture, Sciences et Arts de la Sarthe, 53ème tome, où l’on trouve une étude très détaillée du Maroc manceau.
Une catastrophe
Le collège a été marqué par une catastrophe. Le 11 avril 1985 une tornade s’y est abattue. C’était affreux, le vent soufflait à 200 km/h, il a tout renversé sur son passage. Les toits des bâtiments scientifiques et d’enseignement général se sont soulevés. Le gymnase du collège a été éventré. Heureusement, cela s’est passé pendant les vacances de printemps. Il n’y a eu aucun blessé. Les cours ont été assurés à l’école JULES FERRY pendant la période de réparation.
Article et recherches par Mme LAGARDE (ex documentaliste du collège)